J'ouvre enfin les yeux, et ce que je vis ne plu pas du tout, des murs blancs, une fenêtre donnant sur un semblant de jardin, ma mère en pleurs assise près de moi, ma petite soeur essayant de cacher son chagrin, elle n'a jamais réussi à me cacher quoi que ce soit. Ensuite je tourne a tête vers ma mère et...mes yeux ne voient rien d'autre que leur première vision; j'essaie de me relever...impossible...Je commence à paniquer, j'étouffe dans cette immobilité, alors, un appel lointain se fait entendre, et arrive en courant un docteur, une seringue à la main, qui pique cette aiguille dans la perfusion plantée dans mon bras que je viens de remarquer, certainement un calmant, mes yeux se referment contre ma volonté, je sombrais dans le sommeil.
La deuxième vision que j'eu de cette chambre ne fut guère plus agréable, ma soeur n'était plus là, mais mon père était cette fois au côté de ma mère et ils pleuraient en coeur...A voir leurs larmes, je commençais vaguement à comprendre, et des larmes s'échappaient de mes propres yeux, roulant sur mes joues sans que je ne sente vraiment leur passage. Cette fois ce fut avec horreur que j'essayai de parler, et lorsque j'entendis les affreux sons qui sortient de ma bouche je décidais intérieurement de ne plus rien tenter de dire tant que je n'aurait pas retrouvé ma santé. Cet état pouvait, certes être définitif et j'avais des chances de rester comme cela jusqu'à la fin , mais je pouvais aussi me raccrocher à l'espoir de m'en sortir, de reparler, peut être pas de marcher, mais au moins retrouver l'usage de mes bras. Ma mère s'était pencher sur moi et me murmurait à l'oreille "mon petit, mon tout petit, maman est là, maman sera toujours là"; en temps normal me faire appeler petit par ma mère à l'âge de 19 ans m'aurait mis hors de moi, mais premièrement je ne pouvait rien faire, et entendre ces mots, dans l'état où je me trouvais ne faisait que renforcer l'ampleur de mon infirmité et je pensais que mon immobilité pouvait être durable...re crise de panique, re docteur courant, re seringue, re sommeil profond...
Cette fois, à mon réveil, ma petite amie était là, seule avec un immense bouquet de fleurs, et elle aussi pleurait. Comment croient-ils que je vais essayer de garder le moral, s'ils se pointent tous dans ma chambre en chialant. Mais Hélène essuya ses larmes et me pris dans ses ras en me disant "je t'aime et je resterais toujours avec toi" La phrase de trop qui voulait tout dire...je pris sur moi pour ne pas déclencher l'appel du docteur qui j'avais comprit être lié avec mes respirations, ce qui signifiait que lorsque mes respirations étaient trop rapides, je riquais quelque chose et il me fallait un calmant pour ne pas être en danger. Bref, mon amie était là en je m'en réjouissais très peu, et mon pauvre sourire devait d'avantage ressembler à une grimace qu'à autre chose; pourtant, elle semblait s'en contenter. Elle me parla longuement de ce qui s'était passé à la fac de médecine et qu'elle me mettait tous les cours que j'avais manquer, depuis mon accident, de côté pour plus tard. Mais l'écouter parler me fatiguais et je m'endormis sans qu'elle ait eut le temps de me dire au revoir.
Lorsque le sommeil s'en alla, je regardais par les fenêtres tout en songeant à mon accident, je réfléchissais à ce qu' il c'était passé, et je me revis prendre la voiture pour partir de chez ma copine, et à un tournant, je me rappelais l'éblouissement causé par les phars de la voiture d'en face, les voitures se sont percutées et j'ai fait un tonneau et de là j'ai du perdre connaissance, car je ne me souviens de rien jusque mon réveil sur ce lit. La chambre était vide, et cela ne m'attrista guère, les personnes qui m'aimaient, même si elles m'aimaient avaient d'autres choses plus importantes à faire que s'occuper de moi dont le plus simple des gestes était devenu impossible. J'eus pourtant la visite de ma mère, peu après celle du docteur qui me confirma ce que je savais déjà, que je resterais comme ça jusqu'à la fin, que la colonne avait été touchée, et que le moindre essoufflement pouvait m'être fatal. A la tête de ma mère je savais qu'elle savait mais qu'elle n'avait rien pu me dire, tellement c'était affreux.Ces deux visites m'endormir comme la dernière fois avec Hélène, et je sentis vaguement le baiser de ma mère déposé sur mon front.
Les mois filaient comme un escargot faisant la course, d'ailleurs les escards apparaissaient et le seul moyen de les faire dissparaître était de les laisser emporter le membre...j'avais donc perdu ma jambe droite jusqu'au genou et le pied gauche, et j'avais un escards dans les bas du dos auquel les chirurgiens ne pouvaient toucher...Malgré cela j'avais retrouver l'usage de mon bras, je pouvais enfin m'éxprimer grâce à l'écriture et si mes écrits étaient publiés, les gens comprendraient à quel point il est difficile d'être immobile, sans non plus pouvoir parler, de n'être plus capable de rien faire et surtout d'être traiter comme un légume par le corps infirmier qui voit tellement ce genre de patients qu'ils n'en n'ont plus rien à foutre, enfin presque tous car je rencontrais une infirmière, qui lisaient régulièrement ce que j'écrivais et qui me regardait d'un air compréhensif et qui était toujours souriante, elle me racontais pleins d'histoires de son service, sur telle ou telle histoire entre le docteur et l'infirmière, mais l'amour de celle-ci pour l'aide soignant, je me doutait que ces racontards étaient sans fondemants, mais entendre qeu la vie continuait autour de moi me faisait du bien, même si j'était mort de jalousie...Comme toujours, le sommeil m'emportant sans que j'ai mon mot à dire.
Puis vint alors le temps où je ne voulais plus vivre, et je l'écrivais à l'infirmière, qui avait l'air de me comprendre, mais qui ne pouvait rien faire. De plus les visites plus en plus espacées de ma mère m'apprirent qu'Hélène voyait quelqu'un d'autre, et même si c'est ce que je lui souhaitais, de refaire ça vie ainsi, alors que moi je ne pouvais plus rien faire du tout, tout cette injustice me rendais malade et je ne supportais plus la vision des humains, donc j'envien maintenant tout, leurs réussites, leurs échecs, leurs paroles, leur jambes, moi, le thétraplégique qui ne pourrait plus jamais rien faire, l'handicapé qui perdait tout peu à peu, l'infirme qui ne finirait jamais ses études, ni ne se marrierait, quelle ironie, un futur chirurgien immobile et charcuté comme il aurait dû le faire plus tard, mais pour moi il n'y avais plus de plus tard. Alors je trouvais que le suicide avait quelque chose d'attirant, je tentais d'abord de ma couper la langue avec les dents, mais je n'y arrivais pas, à sectionner un des rares membre qui me restait preque fidèle...L'infirmière avait remarque mon manège mais elle n'intervenait jamais, et un jour pourtant elle me chuchota à l'oreille, pendant qu'elle faisait ma toilette : "Si vous tentez de mourir, vous n'y arriverez pas seul, il m'est interdit de vous aider, mais je vois bien que vous êtes au bout et que vous avez déjà accepter votre mort, alors je viendrais cette nuit.." Elle n'ajouta pas un mot et je parvins à articuler tant bien que mal "merci". Elle me regarda avec un air triste et son sourire, toujours présent me réchauffa le coeur. Dans la journée j'eus la visite des ma famille au complet qui avaient été prévenu par l'infirmière qui j'étais au plus mal, et à leur tête, c'est affreux de dire ça, mais on lisait plus du soulagement que de la tristesse, mais pourtant, ils jouèrent tous leur rôle à la perfectiondu moins mon père et ma mère, car ma soeur était vraiment en larmes et elle me prit dans ses bras et ne me lâcha qu'à la fin de la visite, et durant tout ce temps, elle me disait qu'elle m'aimait et qu'elle penserait toujours à moi où que j'aille et quoique je fasse, mais surtout qu'elle m'aimait très fort...
Quand enfin ils partirent enfin, je pleurais en silence, mais très fort, Pourquoi avais été pércuter, pour me retrouvais-je dans ce lit à attendre l'infirmière de la mort??Je pleurais pleurais, encore et encore et je ne m'arrêtais que lorque l'infirmière en question arriva, vers 23h15, et là je lui écrit :"Que sont devenu ceux de la voiture d'en face?" Elle me répondit qu'ils étaient tous morts et que leur taux d'alcoolémie était bien élévé par rapport à la norme et elle ajouta :"C'est l'accident le plus courant, après une soirée arrosée, ils se foutent en l'air et entraînent ceux qui les entourent...Tu sais même si j'ai des problèmes après, je suis heureuse de pouvoir t'aider, car tu ne mérites pas ça et j'espère que tu auras une vie meilleure ailleurs...Je vais t'injecter un calmant puis un produit pour accélérer ton coeur, ton coeur va accéléré jusqu'à s'arrêter, mais je vais en plus t'injecter un somminifère pour que tu ne sentes rien."Je compris que cette fois c'était vraiment la fin, et avant de m'injecter quoique ce soit elle me demanda si je voulais transmettre un message à quelqu'un, je lui écris:" Dites à ma soeur que je l'aime et où que j'aille je penserai éternellement à elle".Elle sourit et acquiessa:"ce sera fait".
En m'endormant je savais que je n'ouvrirais plus jamais les yeux, mais cette pensée ne m'attrista pas,et lorsque le sommeil mortel m'emporta, j'eus une simple pensée pour l'infirmière, en espérant de tout mon coeur qu'elle n'aurait pas d'ennui pous m'avoir aider.
Le jeune homme mourut à 23h37, l'infirmière fut arrêtée la semaine suivante et incarcérée pour homicide volontaire avec préméditation...